Ce que n’est pas une thérapie en mémoire cellulaire – et ce qu’elle est

 

Beaucoup d’idées circulent autour de la mémoire cellulaire. Certains l’imaginent comme une méthode miracle, d’autres comme une curiosité passagère. Pourtant, cette approche thérapeutique est bien différente : elle demande du temps, elle sollicite le corps, elle révèle l’héritage invisible inscrit dans notre corps. Avant de comprendre ce qu’elle est, il est essentiel de clarifier ce qu’elle n’est pas.

Ce que n’est pas une thérapie en mémoire cellulaire

1. La mémoire cellulaire n’a pas vocation à délivrer un diagnostic médical

La mémoire cellulaire n’est pas un acte médical. Elle ne remplace pas un suivi par un médecin, un psychiatre ou tout autre professionnel de santé. Elle ne pose pas de diagnostic et ne prescrit aucun traitement.

⚠️ Si vous rencontrez un « thérapeute » qui se permet d’annoncer un diagnostic médical en séance de mémoire cellulaire, fuyez. Vous n’êtes pas en sécurité.

2. Ce n’est pas une thérapie brève

La mémoire cellulaire ne se résume pas à une méthode rapide ou à quelques séances pour « aller mieux ». Elle demande du temps et de l’énergie car les empreintes laissées dans le corps par l’histoire familiale et personnelle se révèlent progressivement, couche après couche, comme un voile que l’on soulève avec délicatesse. C’est un chemin de profondeur, pas une solution instantanée.

3. Ce n’est pas le thérapeute qui « fait »

En mémoire cellulaire, le thérapeute n’agit pas à la place de la personne ou sur la personne. Il ne répare pas, ne dirige pas, ne « nettoie » pas les mémoires. Il accompagne. Le véritable travail naît de la rencontre entre la personne et ses propres traces inscrites dans le corps. Le thérapeute ouvre un espace de résonance et de sécurité pour que ce qui est enfoui puisse se manifester. C’est la personne qui fait pour elle et avec elle-même. 

4. Ce n’est pas un travail en surface

La mémoire cellulaire ne cherche pas à masquer des symptômes ni à donner une explication mentale rapide. Elle plonge au cœur du corps, là où les sensations portent la mémoire vivante des événements. Les tremblements, les silences, les émotions sont des portes d’accès. On ne se contente pas d’intellectualiser : on accueille ce qui se révèle dans le corps.

5. Ce n’est pas une thérapie qui efface l’histoire

La mémoire cellulaire ne cherche pas à gommer ni à nier le passé. Au contraire, elle anime ce qui était resté figé, parfois depuis plusieurs générations. Elle donne une voix à ce qui était tu, un souffle à ce qui était couvert d’un voile de silence. C’est un chemin d’acceptation : voir, accueillir, transformer.

6. Ce n’est pas une thérapie passive

Venir en mémoire cellulaire, ce n’est pas attendre que quelque chose se passe sans engagement personnel. C’est une démarche qui demande de prendre ses responsabilités, de reconnaître son héritage invisible et de choisir de l’habiter autrement. Le thérapeute accompagne, mais c’est la personne qui prend en main son histoire, en devenant sujet plutôt qu’objet de ses mémoires.

Une thérapie en mémoire cellulaire, c’est…

1. Le symptôme a toute sa place

Un symptôme n’est pas un ennemi à faire taire. Il est un messager. Douleur, tension, fatigue, insomnie, anxiété : chaque manifestation corporelle est porteuse d’une trace, d’un héritage ou d’une mémoire ancienne qui cherche à être reconnue. En écoutant plutôt qu’en repoussant le symptôme, on ouvre la possibilité de comprendre ce que le corps veut révéler.

2. Une rencontre avec le corps comme mémoire vivante

Chaque sensation corporelle peut devenir messagère d’un héritage : un souffle court, une douleur diffuse, une crispation. Le corps porte les empreintes de l’histoire personnelle, familiale et transgénérationnelle. C’est lui qui révèle, plus que le mental, la vérité intime des mémoires.

3. Un travail en profondeur et en résonance

La mémoire cellulaire s’inscrit dans le temps et dans un rythme respectueux. Elle suit les cycles biologiques cellulaires mémorisés (CBCM), mis en évidence par Marc Fréchet et expérimentés par Myriam Brousse. Elle entre en résonance avec la psychogénéalogie d’Anne Ancelin Schützenberger, l’exploration de l’inconscient collectif de Carl Gustav Jung, ou encore les transmissions silencieuses étudiées par Bruno Clavier et Didier Dumas.

4. Un chemin d’héritage et de transmission

La mémoire cellulaire révèle ce qui circule dans une lignée, ce qui se transmet sans mots : des silences, des blessures, des secrets. Elle ne coupe pas du passé mais permet de l’habiter autrement, avec conscience. Elle rejoint ainsi les intuitions de Satprem, de Mirra Alfassa et de Sri Aurobindo : voir l’histoire, non comme une fatalité, mais comme une matière vivante qui peut se transformer.

5. Une thérapie de responsabilisation et d’acceptation

Ce chemin invite à prendre pleinement sa place dans sa propre vie. Ni fuite, ni effacement, mais accueil : accueillir ce qui est, révéler ce qui était voilé, transformer ce qui était figé. C’est un processus où l’histoire s’anime dans le corps pour s’ouvrir à un avenir plus libre.

– En mémoire cellulaire, il ne s’agit pas de fuir l’histoire, mais de la révéler pour l’accepter.
– Il ne s’agit pas d’un oubli, mais d’une réconciliation.
– Il ne s’agit pas d’un miracle, mais d’un chemin.

 

Avec toute ma bienveillance, 

Anaëlle Le Coguic – Thérapeute en mémoire cellulaire et pychogénéalogie 

Du ressenti corporel aux héritages invisibles : un chemin de transformation.

Commentaires récents
Retour en haut