Quand un parcours de vie m’amène à proposer une retraite en Inde du Sud

Il y a des trajectoires qui semblent tracées d’avance. Les études, les diplômes, la carrière. J’ai longtemps cru que mon chemin serait celui-là : un chemin linéaire, sérieux, construit avec soin.

En 2011, j’obtiens mon doctorat en pharmacie. Quelques années plus tard, en 2015, je fais le choix ambitieux d’acheter une pharmacie dans le 93. Tout semblait alors correspondre aux critères d’une réussite professionnelle : la stabilité, la reconnaissance, l’investissement personnel.

Et pourtant, derrière cette réussite apparente, une autre voix se faisait entendre. Discrète d’abord, puis de plus en plus insistante.

1. L’appel intérieur

En 2017, je commence un travail personnel avec une psychologue. C’est un premier pas, timide peut-être, mais décisif. Derrière les ordonnances et les médicaments délivrés au quotidien, je découvre peu à peu qu’une autre forme d’écoute existe : celle du corps, des émotions, de l’histoire intime qui façonne nos vies.

En 2018, je découvre Votre corps a une mémoire de Myriam Brousse. Je l’ai lu d’une seule traite, incapable de m’arrêter tant il me captivait. Ce livre m’a montré une chose essentielle : que même les situations les plus délicates, parfois douloureuses, ne sont jamais une fatalité. Tout peut devenir un levier pour notre évolution.

Cette lecture a ouvert une brèche, un espace nouveau en moi. Elle a éveillé une passion profonde, et planté une graine qui allait peu à peu transformer ma vie. Ce n’était pas seulement un livre, c’était un chemin. Un chemin qui m’a conduite à réaliser que je ne voulais plus exercer uniquement la pharmacie, mais accompagner autrement, au plus près de ce que le corps nous raconte.

Peu après, ma rencontre avec Myriam Brousse donnera chair et profondeur à cette découverte. Elle deviendra ma thérapeute et m’accompagnera dans cette transformation intérieure, jusqu’à faire de la mémoire cellulaire mon ancrage et ma vocation.

2. Se former, se transformer

De 2018 à 2024, je m’engage dans une formation exigeante et passionnée à la mémoire cellulaire : École de vie, ateliers, séminaires, supervision, rédaction d’une mémoire… Un chemin qui n’est pas seulement académique, mais profondément existentiel.

À chaque étape, je sens que je m’allège de ce qui m’enfermait. Que je retrouve une justesse, une vérité intérieure. Que je m’incarne un peu plus. Dix ans après avoir prêté serment comme pharmacienne, je me sens plus proche de qui je suis vraiment.

3. Le grand tournant

En 2021, une évidence s’impose : il est temps de quitter la pharmacie. Je vends mon officine et prends un envol inattendu. Je pars voyager en Amérique latine.

Ces voyages sont une école à ciel ouvert. Ils me confrontent à d’autres cultures, d’autres manières de vivre, d’autres rythmes. Ils me rappellent que la vie est mouvement, qu’elle ne se réduit pas à une carrière bien ordonnée.

4. La rencontre avec l’Inde

En janvier 2023, je pose pour la première fois le pied en Inde.

C’est un choc. Une évidence. Une reconnaissance intime. À Pondichéry, à Auroville, au pied d’Arunachala à Tiruvannamalai, quelque chose s’accorde en moi. L’Inde me parle, comme si elle me rappelait à une mémoire ancienne.

Je découvre l’enseignement de Mirra Alfassa, dite La Mère, et de Sri Aurobindo. Leurs mots, leur vision de l’évolution intérieure, viennent se tisser avec ce que j’ai appris de la mémoire cellulaire. Je sens combien ces deux voies – celle du corps et celle de l’esprit – se répondent et s’enrichissent mutuellement.

L’Inde devient alors pour moi plus qu’un pays : un lieu d’ancrage, de reliance, d’inspiration profonde.

5. Transmettre

Aujourd’hui, après ce chemin de plus de dix ans, je ressens la nécessité de transmettre. Non pas comme une option, mais comme une évidence intérieure.

Je crois profondément que ce que j’ai reçu – de la mémoire cellulaire, de mes rencontres, de mes voyages, de l’Inde – doit être partagé. J’ai la conviction que l’on ne garde pas pour soi ce qui nous a transformés : on l’offre, on le redonne, on le fait circuler.

C’est ainsi qu’est née l’idée de proposer une retraite en Inde du Sud, à Pondichéry et à Tiruvannamalai. Non pas une escapade exotique, mais une traversée intérieure, portée par l’énergie unique de ce pays et par l’approche de la mémoire cellulaire.

6. Une invitation

Je vous partagerai bientôt tous les détails pratiques de cette retraite. Mais avant cela, il me semblait essentiel de vous raconter d’où elle vient.

Car une retraite, ce n’est pas seulement une organisation, un programme ou un lieu. C’est l’aboutissement d’un chemin de vie, le prolongement d’une quête, le fruit d’une transformation.

Et c’est ce chemin-là, le mien, que j’avais envie de vous confier aujourd’hui.

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