5 raisons d’avoir peur avant de commencer une thérapie (et pourquoi c’est légitime)
Temps de lecture : 6 minutes
Avant de commencer une thérapie, il est fréquent de ressentir de la résistance.
Une part de nous appelle au changement, une autre s’y oppose avec force.
Ce tiraillement n’est pas un signe de faiblesse. C’est un signe de vie.
La peur précède souvent les grandes traversées intérieures.
Et comprendre ce qu’elle dit de nous, c’est déjà commencer le chemin.
1. Raison n°1 : "J'ai peur que ça ne marche pas... encore"
Pourquoi cette peur est légitime ?
Vous avez peut-être déjà cherché, exploré, tenté.
Des lectures, des ateliers, des séances… sans vrai changement durable.
Alors cette peur de l’échec revient : « Et si ça ne marchait pas une fois de plus ? »
C’est une peur lucide. Elle parle du découragement après les tentatives infructueuses, de la fatigue de chercher sans trouver.
Ce qu’elle révèle en profondeur
Souvent, derrière cette peur, il y a un désir immense que quelque chose bouge vraiment.
Le corps, lui, garde trace de tout ce qui n’a pas pu être résolu.
Il attend parfois d’être entendu autrement — non pas par l’intellect, mais par la sensation.
La mémoire cellulaire n’est pas une promesse de solution.
C’est une invitation à écouter le corps là où les mots n’ont pas suffi.
À retenir
La peur d’échouer protège du désespoir.
Mais elle ne devrait pas empêcher l’élan d’essayer autrement.
2. Raison n°2 : “J’ai peur que ce soit trop cher”
Pourquoi cette peur est légitime ?
Se faire accompagner demande un investissement, matériel comme intérieur.
Et dans un monde où tout doit être rentable, il est naturel de se demander si cela « vaut le coût ».
Ce qu’elle révèle en profondeur
Derrière cette peur se cache souvent une difficulté à se choisir.
Investir en soi, c’est reconnaître que l’on mérite de l’attention, du soin, du temps.
Et cela peut être intimidant, surtout si on a appris à faire passer les autres avant soi.
La thérapie n’est pas une dépense, c’est une démarche de présence.
Elle n’a pas de durée prédéfinie : chaque parcours est unique.
À retenir
Le vrai coût, parfois, c’est celui de rester dans la répétition.
Et le vrai investissement, c’est de réapprendre à se considérer comme essentiel.
3. Raison n°3 : "J'ai peur de devoir tout raconter et de m'effondrer"
Pourquoi cette peur est légitime ?
S’exposer, parler, se montrer vulnérable… tout cela peut sembler insurmontable.
Beaucoup craignent de “craquer”, de perdre le contrôle, ou d’ouvrir une porte qu’ils ne sauront plus refermer.
Ce qu’elle révèle en profondeur
La peur de s’effondrer parle souvent d’une immense force : celle qu’il a fallu mobiliser pour tenir debout jusqu’ici.
Elle témoigne d’un instinct de survie.
En séance, il ne s’agit pas de tout dire ni de tout revivre.
Il s’agit d’écouter ce que le corps murmure, à son rythme.
Le corps n’est pas forcé, il est accompagné.
Et c’est souvent dans cette lenteur, cette délicatesse, que quelque chose se transforme.
À retenir
Pleurer, trembler, se taire — tout cela fait partie du processus.
On ne s’effondre pas : on s’autorise enfin à déposer.
4. Raison n°4 : “J’ai peur de tomber sur quelqu’un de peu fiable”
Pourquoi cette peur est légitime ?
Le mot « thérapeute » recouvre des réalités très diverses.
Et il est sain de se poser des questions : formation, éthique, supervision, limites.
Cette vigilance n’est pas de la méfiance maladive : c’est une forme de protection.
Ce qu’elle révèle en profondeur
Elle traduit un besoin fondamental de sécurité et de confiance.
Toute démarche thérapeutique commence là : savoir que l’on peut être entendu sans être jugé, respecté dans son rythme, reconnu dans sa dignité.
Un.e professionnel.le sérieux.se ne vous promettra rien.
Il ou elle accompagnera simplement ce qui se présente, avec rigueur, humilité et cadre.
À retenir
La confiance se construit, pas à pas.
Elle ne s’impose pas : elle se ressent.
5. Raison n°5 : “J’ai peur que tout cela soit trop flou, trop spirituel’”
Pourquoi cette peur est légitime ?
Les mots mémoire cellulaire, transgénérationnel ou énergétique peuvent susciter de la méfiance.
Certains les associent à des dérives, d’autres à des discours mystiques.
Votre scepticisme est sain : il protège votre discernement.
Ce qu’elle révèle en profondeur
Souvent, cette peur traduit le besoin de comprendre avant de s’engager.
Et ce besoin est juste.
Car la mémoire cellulaire ne s’oppose pas à la science : elle s’appuie sur des champs de recherche comme l’épigénétique, les neurosciences du trauma, ou la psychologie périnatale.
Mais au-delà des concepts, c’est une expérience vivante.
Ce que vous ressentez dans le corps a plus de valeur que n’importe quelle théorie.
À retenir
Le corps ne ment pas.
Et quand la science rejoint l’expérience, quelque chose s’ouvre : un espace d’intelligence sensible.
6. En guise de conclusion
Avoir peur avant de commencer une thérapie, c’est faire preuve de lucidité.
C’est sentir, quelque part, que ce qui s’ouvre là n’est pas anodin.
Et c’est déjà un premier signe d’engagement envers soi.
Il n’y a pas de « bonne » manière d’y aller.
Certains franchissent la porte avec élan, d’autres avec hésitation.
L’essentiel est d’y aller en conscience.
Vous n’avez pas besoin d’être prêt.
Juste disponible à la possibilité que quelque chose bouge, doucement.
Article rédigé par :
Mémoire cellulaire et psychogénéalogie : transformer l’héritage.
Du ressenti corporel aux héritages invisibles : un chemin de transformation.
Commentaires récents